Faire un prévisionnel soi-même : les conseils des experts Rivalis
Faire un prévisionnel, c’est souvent une étape redoutée par les créateurs d’entreprise. Entre les chiffres, les hypothèses et les tableaux financiers, beaucoup se sentent vite dépassés. Pourtant, bien construit, le prévisionnel devient un véritable outil de pilotage pour comprendre, anticiper et rassurer les partenaires financiers.
C’est tout l’enjeu du webinaire Rivalis « Comment faire un prévisionnel soi-même ? », animé par Caroline Bayardel, spécialiste de la création d’entreprise, et Gérard Simonin, conseiller Rivalis depuis plus de 14 ans. Ensemble, ils ont partagé une méthode simple, concrète et ancrée dans le bon sens paysan.
1. Comprendre à quoi sert un prévisionnel
Faire un prévisionnel, ce n’est pas remplir un tableur pour la banque. C’est avant tout un moyen de valider la viabilité d’un projet. Comme le rappelle Caroline Bayardel : « On ne fait pas du business tout seul. On le fait avec des clients. »
Le prévisionnel doit donc être construit à partir d’une analyse de marché solide : identifier ses clients, comprendre leurs besoins et étudier la concurrence. Cette démarche permet d’évaluer le potentiel réel de l’activité avant même de parler chiffres.
2. Analyser son marché et sa concurrence
Avant de chiffrer quoi que ce soit, il faut observer son environnement. Quels sont les acteurs en place ? Quels prix pratiquent-ils ? Quelles sont leurs forces et leurs faiblesses ?
Selon les experts Rivalis, l’analyse concurrentielle est une étape clé pour éviter de « se lancer les yeux fermés ». Elle aide à positionner son offre, à définir sa valeur ajoutée et à déterminer les bons canaux de distribution.
Gérard Simonin rappelle aussi l’importance d’une communication claire dès le départ : être présent en ligne, valoriser son image et entretenir son réseau professionnel local. Autant de leviers qui participent à la réussite du futur prévisionnel.
3. Construire son chiffre d’affaires prévisionnel
Le cœur du prévisionnel repose sur le chiffre d’affaires attendu. Il ne s’agit pas de deviner, mais d’estimer avec méthode.
Pour cela, Caroline et Gérard recommandent de partir du concret :
- Étudier les volumes et les prix moyens observés sur le marché.
- Identifier les marges réalisables sur chaque produit ou service.
- Tenir compte de la saisonnalité et du nombre de clients potentiels.
L’idéal est de prévoir plusieurs scénarios : un optimiste, un prudent et un pessimiste. Cela permet de visualiser les impacts possibles sur la trésorerie et la rentabilité. « Personne ne détient la vérité, on tâtonne, mais on avance », sourit Caroline.
4. Anticiper les charges et la trésorerie
Une fois le chiffre d’affaires défini, il faut évaluer toutes les dépenses : achats, charges d’exploitation, salaires, assurances, communication… Rien ne doit être laissé au hasard.
Gérard Simonin insiste sur la nécessité de connaître le coût réel d’une heure de travail. Trop d’artisans et de TPE vendent sans calculer leur taux horaire exact, ce qui fausse toute notion de rentabilité.
Autre point clé : ne pas sous-estimer le besoin en fonds de roulement. Un bon prévisionnel intègre les décalages de trésorerie, les périodes creuses et les imprévus.
5. Trouver les bons financements
L’un des moments les plus attendus du webinaire concernait le financement du projet.
Les intervenants ont rappelé qu’un capital social d’un euro, même légal, n’est jamais conseillé. Un apport personnel crédibilise le projet et facilite l’obtention d’un prêt.
Les solutions sont nombreuses : prêt bancaire, leasing, financement participatif (crowdfunding), aides publiques, subventions ou encore concours entrepreneuriaux.
« Il existe toujours un moyen de lever des fonds, explique Caroline. L’essentiel est d’être bien accompagné et de présenter un projet clair et cohérent. »
6. Se faire accompagner pour gagner du temps
Faire un prévisionnel soi-même ne signifie pas être seul. Les conseillers Rivalis accompagnent les dirigeants et les créateurs dans cette étape cruciale, en traduisant la complexité des chiffres en décisions concrètes.
Leur mission : aider les entrepreneurs à piloter leur entreprise avec sérénité, en gardant toujours une vision humaine et réaliste.
En conclusion
Faire un prévisionnel, c’est avant tout apprendre à se projeter. C’est un exercice de lucidité, de méthode et de confiance. Grâce aux conseils de Rivalis, chaque créateur d’entreprise peut construire un prévisionnel solide, crédible et aligné avec ses ambitions.
Envie d’aller plus loin ?
Regardez le webinaire complet « Comment faire un prévisionnel soi-même ? » sur la chaîne YouTube Rivalis.